• LAUREAT 2015 DU PRIX DU LIVRE POURPRE

    Le dépouillement des voix le 28 mars 2015, a permis de connaitre le lauréat des lecteurs bergeracois :

    Jean-Paul DIDIERLAURENT est le lauréat du Prix du Livre Pourpre 2015 pour son premier roman "Le liseur du 6h27".

     

     

     

    LAUREAT 2015 DU PRIX DU LIVRE POURPRE

    LAUREAT 2015 DU PRIX DU LIVRE POURPRE

     

    RESUME :

    Employé discret, Guylain Vignolles travaille au pilon, au service d'une redoutable broyeuse de livres invendus, la Zerstor 500. Il mène une existence maussade mais chaque matin en allant travailler, il lit aux passagers du RER de 6h27 les feuillets sauvés la veille des dents de fer de la machine ...
    Dans des décors familiers transformés par la magie des personnages hauts en couleurs, voici un magnifique conte moderne, drôle, poétique et généreux : un de ces livres qu'on rencontre rarement.

    EXTRAITS :

     "Peu importait le fond pour Guylain. Seul l’acte de lire revêtait de l’importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois, la magie opérait. Les mots en quittant ses lèvres emportaient avec eux un peu de cet écœurement qui l’étouffait à l’approche de l’usine. "

     

    "C'est droit comme une épée, un alexandrin, lui avait un jour expliqué Yvon, c'est né pour toucher au but, à condition de bien le servir. Ne pas le délivrer comme de la vulgaire prose. Ça se débite debout. Allonger la colonne d'air pour donner du souffle aux mots. Il faut l'égrener de ses syllabes avec passion et flamboyance, le déclamer comme on fait l'amour, à grands coups d'hémistiches, au rythme de la césure. Ça vous pose un comédien, l'alexandrin. Et pas de place pour l'improvisation. On ne peut pas tricher avec un vers de douze pieds, petit." 

     

    " On attend d'une dame-pipi qu'elle nettoie, pas qu'elle écrive. Les gens peuvent concevoir que je fasse des mots flèchés, des mots croisés, des mots mêlés, des mots cachés, des mots enfermés dans toutes sortes de grilles. Ces mêmes gens peuvent également admettre que je lise à mes heures perdues des romans-photos, des hebdos féminins, des magazines télé, mais que je pianote de mes doigts abîmés par l'eau de Javel sur le clavier d'un ordinateur portable pour y coucher mes pensées, ça, ça leur interpelle l'entendement. Pire, ça porte à suspicion. Il y a comme un malentendu, une erreur de casting. "


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :